Bien longtemps que je n'ai pas écrit un petit mot ou mis une photo sur le blog.

L'atelier a eu bien chaud au mois d'octobre. Nous avons eu la rentrée scolaire. Mes clientes me demandent de coudre les tenues scolaires de leurs enfants. Je ne peux pas leur refuser cela, même si il y avait tout de suite après la grande fête musulmane avec beaucoup de commandes pour les familles.

J'ai coupé, cousu et brodé le basin du petit matin jusqu'à très tard le soir. Heureusement que Drissa et Noufou les couturiers de l'atelier n'hésitent pas non plus à participer généreusement dans ces moments. Nous voulons toujours respecter les rendez-vous donnés à nos clients pour la livraison.

Ici un ensemble en très beau basin bleu, jupe portefeuille et petit haut brodé délicat et discret pour une de mes clientes fidèles.

Après quelques jours de repos et de sport pour la remise en forme, je prépare une collection spéciale, prêt à porter "Fêtes de fin d'année", de pièces uniques : chemises pour homme, robes et ensembles pour dame.

Paris a accueilli la deuxième édition de la Black Fashion Week Paris,

en partenariat avec RFI, du vendredi 4 au dimanche 6 octobre 2013

"Il y a une réelle identité dans la mode noire. C'est une mode complètement instinctive, c'est une mode différente des codes actuels, c'est une mode dont l'élément le plus représentatif est le tissu africain, (…) en Afrique, les tissus veulent dire des choses, racontent des histoires et je pense que notre mode, par ces tissus, véhicule aussi nos histoires, nos histoires de femmes africaines contemporaines, nos histoires, comme moi, de Sénégalaises françaises, nées au Zaïre, nos histoires et nos identités… "

Reportage Amélie Tulet diffusé à RFI

Si les matières utilisées, étoffe de coton et damas, sont fabriquées industriellement en Europe et importées en Afrique, la teinture pratiquée au Burkina Faso et plus largement en Afrique de l'Ouest reste du domaine de l'artisanat. Toutes les opérations sont réalisées à la main. La répartition des rôles entre les hommes et les femmes évoluent. En ville les femmes teignent et des hommes préparent les pièces à teindre en réalisant les pliages, attaches ...et d'autres les terminent en effectuant le battage, action qui repasse et apprête l'étoffe teinte.

Ci-dessus des photos prises lors d'une séance de teinture

dans la cour chez Adama à Bobo Dioulasso,

Cette photo montre Adama qui ramène sur sa mobylette des pièces récupérées chez les hommes et prêtes pour la teinture, des  sachets de teintures chimiques achetés au marché et quelques tampons pour les réserves à la cire.